Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Nutsy

Le blog de Nutsy

Hommage à mon caniche

Publié le par Nutsy
 

Retours :   Accueil              Toi et ton environnement

 

 

 

Minie, notre adorable petite chatte grise, tu nous as quittés le 23 mai 1997. Tu avais 13 ans et tu étais très malade depuis plusieurs mois. Tu as laissé derrière toi un vide immense et ton souvenir restera à jamais gravé dans notre coeur


 

cœur


 

  
  

Notre rencontre




Triste depuis que Minie avait rejoint le paradis des animaux, je flânais dans les rues de Périgueux en compagnie de Robert et son amie. Sans comprendre pourquoi, nous nous sommes trouvés devant cette animalerie.Tu étais là, petite boule de poils abricot, collé à la vitrine, tu mâchouillais des brins de paille.Tu semblais ignorer ce qui se passait dans la rue. Ta fratrie se tenait à l'écart, ainsi que d'autres chiots de races différentes. Tu ressemblais à une peluche avec de petits yeux malicieux et tu as su m'attendrir.
Le lendemain, mardi 22 juillet 1997, nous sommes allés te chercher. A mon grand soulagement, tu étais encore là. Tu es venu vers moi et la dame t'a mis dans mes bras. A ce moment là, j'ai complètement craqué et j'ai su que tu m'avais choisie et que tu allais me donner, ainsi qu'à Christian, des moments de bonheur que nous saurions te rendre au centuple.

Nous sommes rentrés à la maison. Je voulais faire la surprise à Christian qui n'était pas encore rentré du travail. Nous nous sommes cachés dans une pièce et lorsqu'il nous a vus, il était très heureux lui aussi.

Comme tu étais mignon et drôle, mais tu semblais un peu perdu. Pour dormir nous t'avions gardé avec nous et tu te couchais sur nos cheveux. Tu recherchais sans doute la chaleur et la sensation d'être encore avec tes frères et soeurs. Nous avions installé des journaux et tu avais compris qu'il fallait faire pipi dessus.
 

 Ton portrait
 


Ton nom, Narcisse, déclaré à la Société Centrale Canine, ne nous plaisait pas. Nous avons décidé de t'appeler Nutsy, mais Titou était le nom que nous te donnions le plus souvent. Ta date de naissance : 22 avril 1997. Ton tatouage : VMU 875. Caniche nain abricot, tu pesais tout juste 4 kg à l'âge adulte. Ton poil avait l'apparence et la douceur de la toison du mouton. Tes oreilles tombantes formaient des crans et volaient au vent lorsque tu courais. Avec tes yeux marrons très expressifs tu savais te faire comprendre, ton museau légèrement allongé découvrait de petites dents. Ta queue ressemblait à un pompon cranté lui aussi. Lorsque tu marchais, on aurait dit un jouet mécanique, petit chien que l'on aurait remonté avec une clé et qui se déplaçait en sautillant et balançant de façon régulière ses pattes de devant.

 


La journée de Titou
                                                     
          

La grasse matinée

 Au réveil, lorsque Christian se levait pour faire le café, tu restais couché avec moi. Je te disais bonjour en te faisant des bisous sur la tête, l'oreille, ou sur la joue. Tu ne bougeais pas et tu poussais un soupir. Je pense que c'était un soupir de bien-être, à moins que ce ne soit un signe désapprobateur voulant dire « laisse-moi dormir encore un peu ». Je te disais «fais-moi un bisou». Quelquefois la léchouille ne se faisait pas attendre,  mais parfois il fallait insister pour l'obtenir. Si c'était moi qui apportais le café, je te trouvais sur le ventre de Christian, bien endormi. Il fallait que Christian dise «Comment je fais avec un Titou sur moi, je ne peux pas me lever». A ce moment là, tu allais te coucher au fond du lit. Si tu te levais en même temps que celui qui faisait le café, tu demandais à sortir pour faire pipi sur les tuyas, herbes, ou tulipes au printemps.

Lorsqu'il pleuvait, après une hésitation, tu sortais et faisais pipi sur le rosier situé près de l'entrée de la maison. Puis tu revenais précipitamment et attendais que je te sèche le corps et les pattes avec une serviette. Ensuite, tu attrapais l'extrémité de la serviette et tirais avec tes dents. De mon côté, je résistais sans trop forcer pour ne pas te faire mal et je te répétais : «Oh! Il est fort le Titou, il est fort». Pour terminer, car tu ne te lassais pas de vouloir jouer, je laissais tomber la serviette sur toi. Tu comprenais alors que le jeu était fini.

 

« On va porter le café à Christian ? » Tu me précédais pour aller jusqu'à la chambre. Je donnais le plateau à Christian et, comme tu n'osais pas sauter sur le lit à cause du parquet glissant, je te prenais et te posais sur le lit. Au moment de se lever, Christian, lui aussi te disait bonjour et attendait son bisou.
 

Ton fauteuil
 

 

 Nous nous levions et, alors que Christian faisait sa toilette, tu te couchais sur ton fauteuil. Ce fauteuil, nous l'avions acheté spécialement pour toi. Nous recherchions un fauteuil pas trop encombrant à installer près de la porte-fenêtre. Nous l'avons trouvé dans un magasin qui vendait la paire. Nous avons expliqué au vendeur la raison pour laquelle nous ne prenions qu'un seul fauteuil, entre autre, que c'était pour notre petit chien, celui-ci a souri et a très bien compris, étant lui-même dans notre cas. Tu as tout de suite su que ce fauteuil t'appartenait. Tu pouvais te coucher sur le siège recouvert d'un oreiller moelleux, ou sur le dossier très large et à bonne hauteur d'où tu pouvais observer le jardin et la rue. Lorsqu'il faisait froid, je prenais « ta » robe de chambre (robe de chambre usagée que je ne portais plus) et je la mettais sur ton fauteuil. Tu t'installais dessus ou parfois tu aimais bien te blottir dedans. Je te recouvrais en prenant bien soin de laisser une ouverture afin que tu puisses respirer.
Les derniers temps, tu avais pris l'habitude de te coucher sur le tapis de la salle de bains, pendant que Christian se préparait. Puis, pendant que nous déjeunions, tu te couchais sur ton fauteuil. Lorsque Christian partait au travail, il te faisait une caresse et te disait : « Je vais travailler ». Parfois, tu dormais tellement bien que tu ne levais même pas la tête. En début de matinée, tu replongeais « dans les bras de Morphée ». Lorsque je te disais « Je vais me laver », tu descendais de ton fauteuil et venais avec moi dans la salle de bains. Tu te couchais sur le tapis, et repartais dans tes rêves infranchissables.
 

Chien de garde


Lorsque je sortais de la salle de bains, tu me suivais et tu t'installais sur ton fauteuil pour replonger dans un sommeil plus léger. Tu prenais à coeur ton rôle de gardien en aboyant si une personne seule ou accompagnée d'un chien passait dans la rue. L'aboiement était différent si quelqu'un se présentait au portail. Il était plus fort et accompagné de grondements. Parfois, c'était la boulangère qui déposait le pain dans le sac accroché au portail, ou bien le facteur qui, lorsque tu étais dehors, avait droit à de menaçants aboiements.
 

Tes manies


Tu avais des « déclics » dans ta petite tête. Par exemple quand je commençais à balayer, tu venais vers moi et tu m'empêchais de passer le balai correctement. Alors je te disais « va chercher ton jouet » parfois je précisais « le Père Noël » ou « le hérisson ». Tu partais vers ta panière et, tout fier, tu me rapportais le jouet demandé, mais souvent « le Père Noël » qui était ton jouet préféré. Je le lançais et tu ne te lassais pas de me le rapporter. Tu étais très joueur.
 

Quand je faisais mon repassage, tu t'installais sur le siège ou le dossier de ton fauteuil et tu regardais par la fenêtre. Je tirais le rideau afin que tu vois mieux. Mon repassage terminé, je retirais la prise et ceci déclenchait une réaction de ta part car aussitôt, tu descendais de ton fauteuil et tu venais vers moi. C'était assez curieux !


Tu venais avec moi lorsque j'étendais le linge. Tu allais directement près du grillage pour voir ton copain Obélix. Au moment de rentrer, tu faisais la sourde oreille et je finissais par te dire : "On va se promener". A ces mots, tu arrivais en courant et nous partions ensuite faire notre promenade quotidienne.

 

En été, le soir, lorsque je fermais les volets, tu regardais si un lézard s'était camouflé derrière. Si c'était le cas, tu sautais pour essayer de l'atteindre alors que celui-ci s'agrippait au mur de la maison. 

 

« On va donner à manger aux oiseaux » ou « je vais regarder la boîte aux lettres ». A ces mots, tu levais la tête et sautais de ton fauteuil pour m'accompagner dans le jardin. Tu en profitais pour « arroser » mes tulipes ou le tuyas à côté du portail.
 

Ton repas

 Sur cette photo, tu partageais ton repas avec une chatte
 que nous avions recueillie et dont nous avions retrouvé
                                  les maîtres

 

Je préparais ton repas qui se composait de pâtes ou de riz mélangés à de la viande blanche (cuisses ou escalopes de poulet – escalopes de dinde) très rarement du boeuf. Je rajoutais soit de jeunes carottes en boîtes ou des haricots verts. Lorsque je posais ta gamelle, tu t'approchais doucement, sentais, puis tu reculais et revenais. Tu procédais à un tri de ta nourriture en la déposant à côté de ta gamelle ou sur le paillasson situé à l'entrée. Tu commençais à manger et finissais par les morceaux que tu avais parsemés. Il arrivait parfois que tu ne sois pas décidé. Je te disais « hum ! C'est bon Titou, il faut manger, c'est bon.... ». Je me penchais et, croyant que j'allais avaler ton repas, tu te dépêchais de manger.

Par contre, tu ne faisais pas de manière lorsque nous gardions Iris, ta petite copine, et Perle, ta fille. Toutes deux avaient vite fait d'avaler leur repas et tentaient alors de s'approcher de toi. Tu t'empressais de manger ne leur laissant souvent pas grand chose.

Mais il était rare que tu finisses complètement ta gamelle, tu te réservais pour le repas du soir auquel je complétais avec des boîtes.

 

Tes jeux


Je t'avais appris à rapporter la balle. Tu te plaçais à quelques mètres de moi, attendant que je la lance. Tu faisais penser à un gardien de but : bien campé sur tes pattes, regardant à gauche puis à droite, tu baissais la tête et tu paraissais te concentrer. Tu parvenais souvent à l'attraper et, dans tous les cas, tout fier, tu me la rapportais entre tes dents. Tu la déposais à côté de moi et tu ne te lassais pas de ce jeu.
A midi, quand Christian rentrait du travail, tu te précipitais vers la porte en aboyant. Je t'ouvrais et tu allais à sa rencontre jusqu'au petit portail où tu lui faisais des fêtes. Puis tu revenais en sautant sur les dalles de pierre. A peine rentré, tu attirais son attention en aboyant et tu lui faisais comprendre que tu voulais jouer à « je t'attrape ». Cela consistait à courir autour de la table afin de t'attraper. Christian se prêtait volontiers au jeu et tu étais infatigable.

Nous faisions des parties de cache-cache. Je te lançais un jouet et, pendant que tu allais le chercher, j'allais me cacher. Lorsque tu me trouvais, tu sautais de joie. Tu retournais toujours à l'endroit où tu m'avais trouvée précédemment alors que je changeais de cachette à chaque fois. Je t'entendais haleter ainsi que le bruit de tes pattes sur le carrelage. Je souriais lorsque tu passais près de moi, ne me voyant pas, et je retenais ma respiration. A ces mots : "On arrête de jouer" tu aboyais avec insistance pour que le jeu continue.

 

Un calin

Après notre déjeuner, alors que tu étais confortablement installé sur ton fauteuil, tu te levais lorsque tu entendais le bruit de la cafetière. Tu venais et, de la patte tu demandais à Christian qu'il te prenne dans ses bras. Je faisais semblant de vouloir te prendre, alors tu te cachais derrière la chaise. Je m'asseyais et tu revenais gratter la jambe de Christian. Je recommençais à nouveau et tu repartais aussitôt te réfugier au même endroit. Enfin, Christian te soulevait et tu te blotissais contre lui en posant ta tête contre son épaule. Là, tu fermais les yeux et parfois tu t'endormais car tes pattes fléchissaient et cela te réveillait régulièrement. Tu observais l'extérieur et, pour te taquiner, je me mettais devant toi et je t'empêchais de voir. Alors tu penchais la tête d'un côté ou de l'autre afin de pouvoir regarder dehors. Tu nous faisais bien rire et, attendrie, je prenais ta petite tête dans mes mains et je t'embrassais en te disant « je t'aime trop ».

La sieste

Christian s'allongeait sur le canapé après déjeuner. Je te disais : "Va te coucher sur Christian". Aussitôt dit, tu allais le rejoindre et tu t'allongeais sur lui, ta tête près de la sienne. Vous vous endormiez tous les deux d'un sommeil profond. Puis Christian partait au travail. Nous restions tous les deux. Je m'asseyais sur le canapé en te disant : « on va regarder la télévision ? On va être bien tous les deux ». Tu te couchais sur mes genoux et venais te blottir contre moi. Tu t'endormais et tu te retrouvais les quatre pattes en l'air. Ta tête dans le creux de mon bras, je t'observais et je n'osais pas bouger pour ne pas te réveiller. Tu étais trop mignon avec tes yeux mi-clos, tes oreilles retombantes, ta truffe noire et tes petites dents qui apparaissaient de ta bouche entrouverte. Je prenais tes pattes arrières dans mes mains et massais tes coussinets. Cela ne te réveillait pas, bien au contraire. Lorsque le programme était terminé je disais «c'est fini ! ». D'un bond, tu descendais du canapé et tu me regardais avec insistance en poussant des gémissements. Je comprenais très bien ce que tu voulais me dire et je prononçais la phrase magique : « on va se promener ».
 

La promenade


Je mettais mes chaussures. Impatient, tu sautais et tournais sur toi-même pour exprimer ta joie. Je prenais ton harnais et passais ta tête, tu enfilais ta patte tout seule sans que je te le demande. La porte franchie, tu courais jusqu'au portail et faisait des allers-retours. Je te rejoignais, attachais la laisse et nous partions faire notre petit tour, parfois seulement jusqu'au bout de la rue où le tour du quartier. Lorsque nous arrivions au bout de la rue tu t'arrêtais, te retournais, et de ton regard tu me questionnais : « allons-nous plus loin ? ». Je te répondais « on rentre ». Tu faisais aussitôt demi-tour et je te félicitais en te disant « c'est bien mon Titou ». Mais quand je te répondais « on continue », tu repartais tout heureux que la promenade se prolonge.

Sur le chemin du retour, nous passions devant le jardin d'un de tes copains : Popeye. Si celui-ci était dehors, tu te précipitais au grillage et vous vous disiez bonjour et certainement d'autres choses. Cela se terminait toujours par des hurlements à la mort, chacun de votre côté, et, malgré mes invitations à te taire, tu continuais tant que nous étions près de lui. Je n'ai jamais su pourquoi ce phénomène ne se produisait qu'avec Popeye. Tu étais très docile et patient car, lors de mes rencontres et bavardages avec des connaissances, tu restais sagement en attendant le moment de repartir.

Nous rentrions à la maison et, lorsqu'il faisait chaud, je te disais : « tu as soif, tu vas boire un p'tit coup ». Tu te dirigeais immédiatement vers ta gamelle d'eau et buvait avec avidité. Ta manière de boire me faisait sourire car tu donnais de grands à-coups et parfois cela te faisait régurgiter. Pour te rafraîchir, tu te couchais sur le carrelage, les deux pattes arrières écartées. Je te comparais à une grenouille. A ma question « tu veux un bonbon ? » tu te levais et venais près du placard où étaient rangées tes friandises et boîtes. Je partageais une tablette en trois parties et tu sautais de joie et d'impatience.

 

Le coucher

 

Nutsy-cadre-sur-lit.jpg

 

Avant d'aller se coucher tu sortais faire pipi dans le jardin. Quand il pleuvait, il fallait que j'insiste pour que tu sortes et tu rentrais rapidement. Sinon, tu prenais tout ton temps et il fallait que je te dise "Titou, rentre, on va se coucher".  Quelquefois, tu prenais ton père-noël ou ton hérisson et tu étais très drôle, trottinant jusqu'à la chambre avec ton jouet dans la bouche. Arrivé au pied du lit, tu posais tes pattes avant sur le lit et tu me regardais pour que je te hisse sur le lit. Avec le parquet glissant, tu avais parfois des difficultés à sauter sur notre lit. Je prenais un livre et tu venais te coucher sur mes genoux. Au moment de s'endormir, tu te blottissais contre moi et tu poussais un soupir de bien-être. Si Christian ouvrait le frigo, tu sursautais et descendais précipitamment du lit car tu savais que tu allais avoir droit à boire une goutte de lait cru. Tu raffolais de ce lait et si l'on te donnait du lait entier tu le buvais mais sans enthousiasme. Tu t'endormais rapidement et lorsque tu rêvais, tu poussais des petits aboiements et tu bougeais les pattes. Je posais alors ma main sur toi afin de te rassurer et de t'apaiser.


Le bain 

Je n'ai pas de photo et c'est bien dommage car tu étais très drôle lorsque tu étais mouillé. Sur ton poil gorgé d'eau les frisures s'estompaient, tes oreilles semblaient encore plus longues et ton museau plus effilé. 
A l'annonce du bain, tu te blotissais contre la porte de la salle de bain en me regardant d'un air penaud. J'enlevais ton collier et je te prenais dans mes bras en te rassurant. Je te posais dans la baignoire et, après avoir réglé la température de l'eau, je commençais la toilette. D'abord le corps que je mouillais et shampouinais, puis la tête en prenant bien soin d'éviter les yeux et l'intérieur des oreilles. Puis je procédais au rinçage. Tu te laissais faire et ce que tu appréciais beaucoup c'était le moment où je te couvrais avec "ta" serviette, ne laissant dépasser qu'une partie de la tête. Tu t'ébrouais et je te frictionnais doucement pour te sécher. Tu étais bien et tu me le démontrais lorsque, assise parterre, "ta" serviette sur mes jambes, j'utilisais le sèche-cheveux. Tu faisais ton "foufou" et tu avais retrouvé ta vivacité. Tu te frottais à la serviette, d'un côté puis de l'autre, et ensuite tu te couchais sur mes genoux. Je passais mes doigts à rebrousse poil et cela t'apaisait.

Le sèchage terminé, nous allions à la cuisine. Assise sur une chaise, je t'installais sur mes genoux recouverts d'une serviette propre. Je commençais par nettoyer tes yeux avec un coton à démaquiller imbibé d'eau. Puis les dents, d'abord celles du haut où je passais un doigt en caoutchouc avec un dentifrice spécial pour chien. Je te disais "les dents du bas maintenant" et tu ouvrais ta bouche afin que je termine ce nettoyage que tu n'appréciais pas trop et que j'écourtais volontairement. J'inspectais tes oreilles et si cela était nécessaire j'instillais un produit approprié que tu n'appréciais pas trop non plus. 

Voilà à présent le meilleur souvenir que je garde de ta toilette. C'est le moment du brossage où tu étais si bien que tu t'endormais. D'abord, le démêlage des oreilles, puis je te couchais sur le côté et, après avoir brossé cette partie du corps, je te retournais et faisais l'autre côté. Tu n'aimais pas le brossage sur tes pattes de devant, je n'ai jamais su pourquoi. Et voilà le moment le plus agréable pour toi comme pour moi que je garderai toujours en mémoire, et qui me fait sourire malgré tout encore aujourd'hui. Je te mettais sur le dos et la toilette étant terminée, tu t'endormais dans mes bras comme un bébé. Comme tu étais beau ! Ton poil, doux et gonflant, sentait bon. Tu ressemblais à une peluche. Je te réveillais en te faisant des compliments et en t'embrassant. Tu avais l'air fier et, t'ébrouant une dernière fois, tu demandais à sortir.

En voiture



Tu n'aimais pas la voiture. Tout petit tu étais malade, tu tremblais et pleurais, c'est pourquoi nous te faisions monter devant, sur mes genoux. En grandissant, ces symptômes avaient disparu, mais tu étais plus agité si l'on empruntait des routes sinueuses plutôt que l'autoroute.

Avant de partir je te disais : "on va en voiture". Afin que le voyage se passe bien, je partais à pied avec toi afin que tu puisses faire "ta petite crotte" et Christian nous rattrapait en voiture. Tu étais très souvent debout sur mes genoux. J'étais obligée de te tenir car les virages te faisaient perdre l'équilibre. Lorsque la route était droite ou sur l'autoroute, et après beaucoup de kilomètres parcourus, tu finissais par te coucher. Tu levais la tête afin de poser ton "menton" dans ma main. Comme tu étais mignon, tu fermais les yeux et je te regardais avec tendresse. Mais tu ne restais pas ainsi très longtemps. Au moindre ralentissement, au bruit du clignotant qui te faisait penser que nous allions nous arrêter, tu te relevais. Si nous arrivions à un feu rouge, j'ouvrais la glace et tu en profitais pour prendre l'air. Parfois, nous roulions doucement et tu passais la tête à l'extérieur. Je te revois, tes oreilles se soulevaient, tes yeux se fermaient légèrement et tu donnais l'impression de sourire en laissant apparaître tes jolies petites dents. 

Nous faisions des pauses "pipi" et tu prenais quelques lapées d'eau dans ta gamelle. Puis nous repartions et le voyage, qu'il soit court ou long, s'achevait avec plaisir pour toi et moi. Au retour, tu étais plus tranquille car je te disais : "On rentre à la maison" et parfois je rajoutais "On va voir les petits poissons" (mon aquarium). Tu comprenais que tu allais retrouver TA maison, TON jardin, et tes habitudes. Quelques kilomètres avant d'arriver, et pratiquement toujours au même endroit, tu reconnaissais les lieux, et tu savais que le voyage allait enfin se terminer. Devant la maison je te disais : "On est arrivé"........

 

Il manque "La fin de ton histoire" que j'écrirai plus tard car je ne peux, pour le moment, raconter ces douloureux moments qui me font encore si mal aujourd'hui.

 

 

Retours :   Accueil              Toi et ton environnement 

Voir les commentaires